Vers l’âge de douze ans, je me souviens bien,
Mes sœurs, réunies dans ma chambre, sans rien.
Assises en cercle, dos au mur, attendaient,
Écoutaient les histoires que j’inventais
Fermant les yeux, je plongeais dans l’inconnu,
Des mondes imaginaires, des rêves venus,
Des aventures palpitantes, des contes tissés,
Jusqu’à ce que le sommeil m’emporte, apaisée.
Et chaque soir, le rituel se renouvelait,
Dans notre modeste demeure, rien ne manquait,
La télévision absente, mais la richesse était là,
Dans nos récits uniques, qui nous comblaient, voilà.
Nous étions pauvres, certes, en biens matériels,
Mais riches en émotions, en liens essentiels,
Le bonheur de ces moments, simples et vrais,
Remplissait nos cœurs d’une joie qui ne s’effaçait jamais.
Réunis tous ensemble, dans la chaleur de la nuit,
Nos âmes s’épanouissaient, nos rêves prenaient vie,
Ces instants précieux, gravés dans nos mémoires,
Témoignent de l’amour et de notre histoire.