OPÉRATION SOCRATE

OPÉRATION SOCRATE: Roman par [GREGOIRE, AURELY]

OPÉRATION SOCRATE

Un coup de fil en plein milieu de la nuit pour signaler la mort d’un homme. Un stratagème sera mis en place pour retrouver les assassins. Clémence va surprendre son mari avec sa maîtresse. Le divorce est inévitable. Elle va tenter de se reconstruire en allant voir un psy qui va lui suggérer d’aller voir le SDF malheureux qui fait la manche en face de son cabinet . Clémence se mêle à la foule pour assister aux tours de prestidigitation du SDF. Elle voit alors deux hommes lui remettre une enveloppe. Quelque temps après, le SDF disparaît.
Qu’est devenu le SDF ? Qui sont ces hommes qui lui ont remis une enveloppe ? Et que contenait-elle ?
Des personnages attachants. Un infiltré qui ne le sait pas. Des employeurs menaçants. Parfois la méprise peut donner un tout autre versant des rôles de chacun.
Un thriller haletant. Avec un zeste de psychologie. un voile de magie, et une pincée de romance pour une traque sans merci. 

  1. RÉVEIL NOCTURNE

L’homme dormait à poings fermés. La journée avait été rude en émotions. Il n’arrivait pas à se faire une routine de ces constats sanglants presque quotidiens. On lui confiait toujours des enquêtes pointues, pour ne pas dire particulières. Il ne pouvait comme ses collègues rentrer à la maison et faire table rase de ce qui avait fait sa journée. Quand il dormait, l’hémoglobine le hantait. Ça ne deviendra jamais une habitude !

Le téléphone sonna de façon intempestive. Qui donc pouvait bien l’appeler à cette heure ?

  1. Il regarda le réveil, il était deux heures vingt-huit du matin.

    Allô ? Tu es réveillé ?

    Une envie de l’envoyer paître le tenaillait.

    — Tu as vu l’heure ?

    — Oui. Je voudrais que tu viennes de suite.

    — Pourrais-tu être plus clair ?

    — Un homme place Vendôme, blessé, qui pisse le sang…

    — Amène-le à l’hôpital !

    — C’est ce qu’ils ont fait. Il est en salle d’opération.

    — Que puis-je faire ?

    — Je voudrais te confier l’enquête. Il faut voir l’homme en question pour avoir plus d’informations.

    — Vous savez qui c’est ?

    — On m’a dit qu’ils avaient trouvé sur lui des papiers.

    — C’est qui ?

    — Il s’agirait d’un dénommé Besluga.

    — Connais pas.

    — On a alerté les médias. Peut-être qu’on en saura un peu plus sur cet homme dans les heures qui viennent.

    — Bon, j’arrive. Donne-moi le temps de m’habiller et je te rejoins à l’hôpital.

    — Merci.

    Il ne pouvait pas me laisser dormir ? Qu’est-ce que je peux faire pour cet homme ?

    Fichu métier ! Fouiller toujours et encore dans les profondeurs de l’invisible.

    Il enfila sa combinaison de motard sur son pyjama.

    Ce n’est pas le moment de prendre froid !

    Il se versa un café bien corsé avant de quitter l’appartement. Il aurait préféré rester sous la couette plutôt que courir dans la nuit. Ses membres étaient encore engourdis. Il s’étira avec délectation et entendit craquer ses articulations. A quarante-cinq piges, pas encore vieux, mais ça coince un peu au réveil. Il prit une tartine au passage et éteignit la lumière.

    Pas par l’ascenseur. Bloqué une fois suffit !

    Il dévala les escaliers des trois étages et se retrouva à la rue. Il enjamba sa moto, alluma les phares et partit dans la nuit.

    Il traversa Paris en moto. C’est plus commode que la voiture. Se faufiler entre les véhicules, c’est le seul moyen de gagner du temps. Et le temps, c’est ce qu’il y a de plus précieux dans ce métier. Chaque minute compte.

    Quand il arriva à l’hôpital, on lui dit qu’il était trop tard. L’homme blessé venait de succomber à ses blessures sans avoir eu le temps de témoigner

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